{"id":1128,"date":"2020-03-26T17:30:37","date_gmt":"2020-03-26T16:30:37","guid":{"rendered":"https:\/\/revelezh.infocomlannion.fr\/static\/?p=1128"},"modified":"2020-03-26T17:37:50","modified_gmt":"2020-03-26T16:37:50","slug":"quand-gynecologie-rime-avec-violences","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/revelezh.infocomlannion.fr\/static\/2020\/03\/26\/quand-gynecologie-rime-avec-violences\/","title":{"rendered":"Quand gyn\u00e9cologie rime avec violences"},"content":{"rendered":"
#PayeTonUt\u00e9rus, #MonPostPartum : \u00c0 Lannion comme partout en France, des femmes ont d\u00e9cid\u00e9 de d\u00e9noncer les violences obst\u00e9tricales et gyn\u00e9cologiques qu’elles subissent. Une vague de t\u00e9moignages qui fait r\u00e9agir le milieu m\u00e9dical.<\/b><\/p>\n
\u00ab\u00a0Mes draps n\u2019ont pas \u00e9t\u00e9 chang\u00e9 apr\u00e8s l\u2019accouchement. Je suis rest\u00e9e pendant deux jours dans mon propre sang\u00a0\u00bb,<\/i> explique Sylvie* qui a donn\u00e9 naissance \u00e0 une petite fille fin ao\u00fbt 2018. Au Centre Hospitalier Louis-Pasteur, \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de Chartres, elle a subi une \u00e9pisiotomie, acte chirurgical consistant \u00e0 ouvrir le p\u00e9rin\u00e9e pour faciliter la sortie du b\u00e9b\u00e9. \u00ab\u00a0J\u2019ai accept\u00e9 mais mon choix n\u2019\u00e9tait pas \u00e9clair\u00e9. Mon travail a dur\u00e9 plus de 10 heures, j\u2019\u00e9tais \u00e9puis\u00e9e, je voulais que \u00e7a s\u2019arr\u00eate.\u00a0\u00bb<\/i><\/p>\n
Apr\u00e8s l\u2019accouchement, elle n\u2019a re\u00e7u aucun examen post-natal et lorsqu\u2019elle a alert\u00e9 le personnel de sa souffrance, la sage-femme lui a donn\u00e9 un Doliprane, lui disant : \u201cMais c\u2019est rien du tout \u00e7a\u201d<\/i> \u00e0 propos de ses 17 points de suture.<\/p>\n
De l\u2019accouchement au suivi gyn\u00e9cologique<\/b><\/p>\n
Episiotomie non-consentie ou paroles brutales, ces violences peuvent prendre diff\u00e9rentes formes.<\/p>\n
A Lannion, Myriam Chev\u00e9, \u00e9tudiante \u00e0 l\u2019IUT, se rem\u00e9more de mani\u00e8re douloureuse son premier examen gyn\u00e9cologique. \u00ab\u00a0Il a commenc\u00e9 par un toucher mammaire d\u2019une brutalit\u00e9 sans nom et pendant qu\u2019il me touchait les seins il m\u2019a demand\u00e9 si \u00e7a faisait mal quand \u00e7a tapait dans le fond.\u00a0\u00bb.\u00a0\u00a0<\/i><\/p>\n
Anna*, \u00e9tudiante alors \u00e2g\u00e9e de 17 ans, a d\u00fb se rendre \u00e0 l\u2019h\u00f4pital Sud \u00e0 Rennes apr\u00e8s un malaise. \u00ab\u00a0J\u2019ai \u00e9t\u00e9 transf\u00e9r\u00e9 en gyn\u00e9cologie sans qu\u2019on m\u2019explique pourquoi.\u00a0Le m\u00e9decin m\u2019a alors dit \u201cFais pas ta timide, retire ta culotte et allonge-toi \u201d, <\/i>explique la jeune fille. Il m\u2019a ensuite ins\u00e9r\u00e9 un sp\u00e9culum, \u00e7a me faisait mal, je me suis mise \u00e0 pleurer. Il m\u2019a alors dit \u201cTu es p\u00e9nible, il faut que \u00e7a rentre. \u201d<\/i><\/p>\n
Un label contre les violences<\/b><\/p>\n
A l\u2019h\u00f4pital de Lannion, le taux d\u2019\u00e9pisiotomie \u00e9tait de 43 % pour un premier enfant, en 2016. Un taux largement sup\u00e9rieur \u00e0 la moyenne. Solange Collet-Bitho, responsable du p\u00f4le en gyn\u00e9cologie-obst\u00e9trique au centre hospitalier, explique que \u00ab\u00a0l\u2019h\u00f4pital fait son maximum pour diminuer le taux d\u2019\u00e9pisiotomie. Nous avons fait la demande pour obtenir le label Maternys qui met au centre de ses pr\u00e9occupations la bientraitance des femmes.\u00a0\u00bb.\u00a0<\/i><\/p>\n
Ce label, mis en place par le Syndicat national des gyn\u00e9cologues, veut mettre un terme aux violences obst\u00e9tricales dans les maternit\u00e9s. Pour cela, plusieurs items sont \u00e0 respecter tels que la transparence sur les actes r\u00e9alis\u00e9s (c\u00e9sariennes, \u00e9pisiotomies) et le respect des formations du personnel.<\/p>\n
Des r\u00e9percussions sur la vie quotidienne\u00a0<\/b><\/p>\n
Des mesures indispensables de la part des h\u00f4pitaux car derri\u00e8re ces violences gyn\u00e9cologiques se cachent des r\u00e9percussions \u00e0 vie, beaucoup plus silencieuses.<\/p>\n
T\u00e9tanis\u00e9e par ce qu\u2019elle a v\u00e9cu, Anna* n\u2019a plus pris de rendez-vous chez le gyn\u00e9cologue pendant sept ans. Mais aujourd\u2019hui, elle a r\u00e9ussi \u00e0 trouver \u201cun cabinet exceptionnel\u201d<\/i> \u00e0 Paris. \u201cEnfin un cabinet \u00e0 l\u2019\u00e9coute des femmes et de leur volont\u00e9\u201d<\/i>, ajoute-t-elle. Une peur partag\u00e9e par Sylvie* qui, apr\u00e8s son accouchement, a d\u00fb faire face \u00e0 une r\u00e9elle phobie m\u00e9dicale qui affecte \u00ab\u00a0le pr\u00e9sent et l\u2019avenir\u00a0\u00bb.<\/i><\/p>\n
*Les pr\u00e9noms ont \u00e9t\u00e9 chang\u00e9s<\/i><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
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